Sismologie
Étude des séismes et, plus généralement, des divers mouvements du sol.
Mais pourquoi l’étudier ?
Prévision et Prévention des Catastrophes
Alerte Précoce : En comprenant les signes précurseurs des tremblements de terre, les sismologues peuvent développer des systèmes d’alerte précoce qui sauvent des vies et réduisent les dommages matériels.
Conception de Bâtiments : Les données sismiques aident les ingénieurs à concevoir des bâtiments et des infrastructures capables de résister aux tremblements de terre, minimisant ainsi les risques de destruction.
Compréhension de la Terre
Structure Interne de la Terre : L’étude des ondes sismiques permet aux scientifiques de mieux comprendre la composition et la structure interne de notre planète, y compris les couches de la croûte terrestre, le manteau et le noyau.
Activité Tectonique : La sismologie fournit des informations essentielles sur les mouvements des plaques tectoniques, qui sont responsables de nombreux phénomènes géologiques, tels que les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et la formation des montagnes.
Recherche Scientifique et Applications Pratiques
Étude de l’Histoire Géologique : En analysant les enregistrements sismiques, les scientifiques peuvent reconstituer l’histoire géologique de la Terre et mieux comprendre les processus géologiques qui l’ont façonnée.
La sismologie dans les terres australes
Extrait du site web de l’INSU :
L’identification des failles potentiellement actives est un enjeu majeur, particulièrement sur le territoire national. Ces failles ne sont pas toutes visibles en surface et leur identification passe parfois par l’analyse fine de la sismicité. Le Réseau national de surveillance sismique (RéNaSS) est placé sous la responsabilité de l’EOST de Strasbourg et a pour objectif d’observer la sismicité française, d’améliorer notre connaissance de l’aléa sismique et d’informer rapidement (activité reconnue d’utilité publique) les pouvoirs publics en cas de séisme important.
Les 7 stations sismologique des Terres Australes et Antarctique Françaises font partie du réseau Geoscope, composé au total de 33 stations. Les stations australes sont sous la responsabilité de l’EOST.
Le service a un fort positionnement national à l’intérieur du réseau sismologique Geoscope (service national d’observation labélisé par le CNRS-INSU), à l’institut polaire français (IPEV) et dans les Terres australes et antarctiques françaises, et une visibilité internationale dans le FDSN (International Federation of Digital Seismograph Networks).
Extrait du site web de l’EOST :
Les recherches faites à partir de ces données se résument comme suit :
Tomographie sismique à l’échelle du globe : étude tridimensionnelle de la structure du manteau et du noyau à partir de la forme des sismogrammes.
Étude régionale de la dispersion des ondes de surface pour contraindre les structures de la lithosphère et du manteau supérieur.
Étude des paramètres à la source des séismes et du processus de rupture à partir de la modélisation de l’arrivée de la première onde.
Développement des théories de la propagation des ondes longue période dans une terre latéralement hétérogène.
La sismologie sur l’île d’Amsterdam et Saint-Paul
Au fond d’une grotte, un peu à l’écart de la base se trouve le sismomètre. Il enregistre les secousses produites par les séismes parfois jusqu’à 12000 Km de celui-ci. Il est interdit de rentrer dans la grotte sauf en cas d’extrême nécessité. Le fait d’ouvrir la porte de la cave va engendrer un changement de température et de pression qui vont influer sur le sismomètre.
Tous les jours, les VSC de l’IPEV doivent effectuer la première interprétation des secousses enregistrées. Sur ordinateur, nous devons faire un pointage des différentes ondes d’un séisme (ondes de surface, ondes P et ondes S qui circulent à l’intérieur du globe).
Une fois ce pointage effectué, nous le comparons à une bande de données pour vérifier si notre séisme pointé a bien été détecté à le même horaire sur d’autres sismomètres.
L’emplacement des îles Amsterdam et Saint-Paul sont primordiale car unique dans le secteur et l’hémisphère sud. Dans l’océan Austral, les îles Crozet, Kerguelen et Amsterdam Saint-Paul sont les seuls bouts de terres et donc les seuls références sismo du coin.
Pour en savoir plus :
Université de Strasbourg : EOST
Programme Intermagnet
International Federation of Digital Seismograph Networks
L’ensemble de nos photos ici